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Le ruban rouge

  • ki7ycat
  • 24 janv. 2020
  • 3 min de lecture

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Résumé : Ella, quatorze ans, est couturière. Pour son premier jour de travail, elle plonge dans ce monde de rubans, d'étoffes et de soie qu'elle aime tant.

Mais son atelier n'est pas ordinaire, et ses clients le sont encore moins.

Ella est prisonnière du camp de Birchwood, où elle confectionne les vêtements des officiers.

Dans ce terrible quotidien où tout n'est qu'affaire de survie, la couture lui redonnera-t-elle espoir ?



"Le ruban rouge" revisite Auschwitz-Birkenau. Il pourrait être qu'un livre en plus relatant l'Holocauste. Et pourtant, il est plus que ça.


Un environnement innovant


Tout au long de l'histoire, nous nous trouvons dans un camp. Mais on ne suis pas que l'horreur du travail forcé, de la faim et de la désolation. Le livre va plus loin, en exploitant un lieu nouveau : un atelier de couture. Ceci est d'ailleurs quelque chose qui a réellement existé, et que l'auteure utilise habilement. A travers cet endroit, on redécouvre sous un nouveau regard l'horreur de l'Holocauste.


Les moments que l'on passe dans cet endroit sont comme des parenthèses, où l'on a presque l'impression d'être sortis de ce camp de la mort. Même dans cet environnement horrible, on trouve des instants d'espoir. Et c'est cela le plus important. L'espoir.


Une identité à travers les vêtements


Un message important tout au long du livre. Les habits que nous portons nous définissent. Au camp, les détenus sont dépossédés de cette identité, notamment en leur enlevant leur vêtements. Le besoin "d'être" se fait ressentir très fortement, là bas, comme pour l'homme en général, et c'est ainsi qu'on les dépossède de ce droit. C'est là que se tiennent les tortures des camps, pas seulement physiques, mais aussi psychiques. Le parallèle que l'on retrouve alors avec Ella dans l'atelier de couture et très intéressant. Elle coût des habits, pour des gens plus hauts placés qu'elle, et ne pourra donc pas les porter elle-même. Elle fabrique l'identité des autres, dépossédée de la sienne. Voilà où vit ce personnage.


Des personnages ambivalents


Un point très travaillé du livre sont ses personnages. Tout entre eux et en eux se contredit et s'assemble dans un même temps, et le tout forme une toile de personnalités très équilibrée et agréable à lire.


Lily, qui au fil du livre devient la personne la plus proche d'Ella, et aussi la plus gentille personne qui nous soit donné de rencontrer. Et dans un monde où tout est régi par la loi du plus fort, où tous se battent pour leur propre survie, cela est très paradoxal. Mais Lily préférerait donner sa nourriture à un mourant afin de le sauver, même si cela la ferai mourir à sa place.


Après elle, nous trouvons Ella. Un personnage partagé. Elle possède un certain besoin de survie et hésite que peu à sacrifier les autres si cela peu l'aider à avancer. D'un autre côté, plus le livre avance, plus un côté de grande gentillesse fait surface. Son évolution est d'ailleurs très belle à observer.


Seules, est-ce que les deux personnages pourrait survivre aux horreur du camp ? Peut-être pas. Ensemble, dans tous les cas, elles s'additionnent en un tandem qui fonctionne bien ensemble.


Chez un certain nombre des personnages, on retrouve une certaine ambivalence, comme celle que l'on peut observer chez Ella.


Carla, par exemple, une garde pour qui Ella fabrique des robes, est un personnage tiraillé entre la méchanceté qu'elle fait preuve en tant que garde et la sympathie qu'elle éprouve pour Ella.


Finalement, les personnages nous racontent par leur simple existence, que tout n'est pas si simple, tout noir ou tout blanc. Un méchant n'est peut-être pas complètement méchant.

Finalement, il y a du bon et du mauvais dans chacun de nous.



L'histoire se compose finalement d'une multitude d'oppositions. Et pourtant, dans cet enfer, c'est l'amitié entre Ella et Lily qui ressort comme élément principal. Ensembles lorsque tous les opposent.

Le ruban rouge relate tout ce qu'à l'homme de meilleur et de pire.


Et alors que le livre raconte avec passion le blanc et le noir, tout ne se rassemble pas pour former un gris terne, mais un arc-en-ciel de couleurs éclatantes.


Même si difficile, une très jolie lecture !

 
 
 

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